Nul besoin que l'actrice dévoile son joli corps...
Fukada déplace les personnages comme des pions
et en quelques mouvements il révèle les masques qu'ils portent
(je ne vais pas raconter le film).
C'est du cinéma qui fait dans la subtilité.
Dans un microcosme on respire la gêne, l'inconfort,
les silences sans équivoque
et seule une tragédie inexprimable
émeut un immobilisme habillé d'indifférence
et d'incapacité à se regarder dans les yeux.
La redécouverte de liens anciens – qu'on croyait oubliés...
une profonde analyse intérieure
pour tracer son chemin de renaissance vers l'acceptation d'un nouveau futur.
Love life c'est la distance, le silence, les espaces dilatés,
un raisonnement sur la construction d'une relation, sa chute et sa possible renaissance.
C'est à la fin seulement que le titre apparaît à l'écran;
comme s'il se commençait vraiment quelque chose.
Ce titre sur l'écran pendant que passent les personnages
là où ils ont déjà marché,
ferme ainsi un cercle qui n'est pas encore bouclé,
d'une manière inédite sans plus de masques.
C'est du cinéma qui fait loin du racolage –
ici nul besoin que l'actrice dévoile son joli corps,
pour offrir un film qui reste dans nos mémoires...